« Les parfums sont de puissants magiciens pouvant vous transporter au travers des années que vous avez vécues.»
Helen Keller
Nous voici encore une fois plongés dans le vif du sujet car dans ce texte de clôture du dossier sur l’odorat, nous allons aborder le quatrième indispensable au mécanisme d’enregistrement d’une mémoire olfactive et j’ai nommé : l’émotion.
Ouf au secours! Un autre sujet ultra tabou et tellement trop personnel… Je crois que l’on a ici une très belle piste de réflexion sur le pourquoi en tant que société nous n’avons pas choisi de mettre de l’avant l’odorat et ses merveilleux bienfaits à chaque minute de nos vies. Je me réserve ce sujet pour plus tard.
En effet, il semble que lorsqu'un effluve est capté par votre joli nez, si c’est une odeur qui revient régulièrement dans votre quotidien (on ne parle pas ici d’odeurs classées familières et donc imperceptibles pour votre nez) et qu’au même moment vous vivez une émotion, il y a de bonne chance pour que ce moment soit emmagasiné dans votre mémoire olfactive pour l’éternité. La beauté et le défaut de ce mécanisme est que vous n’avez aucun contrôle sur la sélection tant de l’odeur que du moment. C’est un mécanisme ultra puissant, donc les souvenirs sont souvent restitués avec tellement de réalité qu’il n’est pas rare d’entendre des récits de souvenir olfactif qui débutent par : « C’est comme s’il était là devant moi, c’est comme si j’y étais… »
Émotions fortes
Nous aurions tendance à croire que ce sont les émotions fortes qui doivent provoquer le plus facilement le mécanisme d'enregistrement d’une odeur en souvenir olfactif. Pourtant il n’en est rien. L’explication semble tendre vers le fait que lorsque nous vivons une émotion de haute intensité, tous nos sens sont en alerte mais surtout l’action analytique du mental est prédominant. Ce qui laisse peu ou pas de place à l’odorat.
De plus, certaines émotions nous amènent à ne pas vraiment bien sentir. Je pense ici à la peine, si vous êtes triste peut être mais si vous avez un profond chagrin malheureusement votre nez est obstrué, alors il y a très peu de chance que ce moment vous revient et c’est peut-être mieux ainsi. La peur ne semble produire peu ou pas de souvenir olfactif non plus, et c’est sûrement dû au cocktail des sens qu’elle sollicite : le toucher, l’ouïe, la vue afin d’enclencher l’instinct de survie.
Mais si les émotions fortes ne semblent pas être celle de prédilections, quand est-il des émotions douces?
Émotions douces
Je ne ferai pas ici une description exhaustive de chacune des émotions et leurs possibilités de créer des souvenirs olfactifs. Je vais plutôt porter mon attention sur celles qui semblent se partager la palme d’or et j’ai nommé : l’amour et la joie.
L’amour porte en elle beaucoup d’émotions et certaines peuvent être très douces voire euphorisantes. Toutefois il semble que la joie de par sa constance et son positivisme ait vraiment l’émotion de prédilection pour emmagasiner une odeur en mémoire olfactive. Nul besoin de danser sous la plus, le simple fait de se sentir joyeux nous prédispose à l’enclenchement du mécanisme.
Alors moral de l’histoire, faites de votre sens de l’odorant un sens béni, amusez-vous à sentir et ressentir tous les parfums qui enivrent votre vie, ouvrez- vous à leur bienveillance, et cultivez la joie. Que du bonheur!
Ceci met fin au dossier sur l’odorat et le pouvoir des odeurs. Cependant, ce n’est qu’un début car vous pouvez dès maintenant décider de sentir et ressentir chaque petit moment de votre vie. Prenez l’habitude de sentir vos vêtements avant et après les avoir porter, de sentir tous les aliments que vous porter à vote bouche, chaque épice que vous utiliser pour cuisiner… Je vous confirme que tout votre quotidien en sera magnifié et transformer. C’est simple; « inspirez la vie! »
La semaine prochaine, nous allons explorer des pistes pour « cultivez la joie ». C’est un rendez-vous!
À très bientôt
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Sylvie-Anne